Tout a commencé il y a très, très longtemps, lorsque notre île n’était qu’un rocher recouvert de végétation, au milieu de nulle part. « Terre! Terre! Enfin l’eau et la nourriture », criaient les marins hollandais fatigués, revigorés par ce spectacle de rêve, après tant de mois de voyage sur la route des épices. C’était en 1598. Les premiers explorateurs avaient mis le pied sur ce qu’ils appelaient l’île Maurice. Le plan de Dieu pour le paradis tel que mentionné par Mark Twain. Naviguant au-dessus des eaux tièdes, ils rencontrèrent les magnifiques lagons peu profonds et limpides, peints de différentes nuances de bleu qui contrastaient avec les falaises de basalte où la mer s’écroulait.

Région la moins développée du pays, le quartier de Savanne reste le plus proche du passé. 
Les plages et les lieux de vacances sont assez rares mais le paysage du quartier alterne avec les plaisirs de la campagne, les bains de soleil et la randonnée.

La flore du sud et du sud-est était autrefois luxuriante à cause du taux d’humidité élevé qui favorise la croissance de nombreuses plantes et arbres.

Malheureusement, la construction navale, la route du sucre, le réseau ferroviaire, la création de colonies de montagne et l’introduction d’animaux et de plantes envahissantes pendant trois siècles ont détruit lentement mais de manière irréversible les forêts indigènes de l’île.

La nécessité de préserver la forêt de l’île s’est réalisée trop tardivement et aujourd’hui, moins de 1% des vestiges de la forêt originelle se trouve au sud de Plaine Champagne dans la région de Bel Ombre-Macchabée. Il existe actuellement neuf réserves naturelles à l’île Maurice, dont les plus petites, Perrier, Cabinet, Les Mares, Gouly Père, Bois Sec, disséminées autour des chutes de Tamarin et de la région de Grand Bassin, qui contiennent de minuscules traces de forêt indigène. La plus grande réserve naturelle s’étend de Macchabée à Bel Ombre qui s’étend vers le sud depuis le barrage de Mare Longue à travers Plaine Champagne le long des pentes sud-ouest des montagnes de Savanne.

Réserves naturelles

Les réserves offrent une collection intéressante mais rare de plantes indigènes telles que l’ébène avec les arbres «natte», «tambalacoque» et «dodo». Les utilisations de ces arbres étaient diverses, allant du mobilier, de la construction de maisons et de navires à la fabrication de plâtres, d’onguents et de vernis.

En visitant la côte sud, nous commençons à l’extrémité ouest. Le premier hameau important est bien sûr Baie du Cap. Typique des villages côtiers, c’est un village de pêcheurs assez paisible, où beaucoup de jeunes ont maintenant choisi le secteur de l’hôtellerie pour se lancer dans une carrière.

Un peu plus loin se trouve Bel Ombre, où il y a quelques siècles, les seuls véhicules que l’on pouvait rencontrer étaient des camions ou des charrettes chargées de cannes à sucre et de minibus entassés avec des coupeurs de canne. Aujourd’hui, il accueille certains des hôtels les plus prestigieux de l’île.

Envie d’une promenade sur la plage? L’un des meilleurs endroits pour une promenade balnéaire est le promontoire de sable qui se trouve en face de l’usine de Bel Ombre. À une époque, la canne à sucre et les bananiers ont dégringolé jusqu’au bord de l’eau sur environ 5 km.

Traversant les champs de canne à sucre, à quelques kilomètres à l’est de Beau Champ, la route qui mène à l’intérieur des terres vous mène à chemin Grenier, où une petite route traverse le cratère rempli d’eau du Bassin Blanc.

Plus haut se trouve la réserve naturelle du Domaine du Chasseur. C’est le point de vue improbable à partir duquel on peut examiner la scène du conflit où les Français et les Britanniques se sont battus en 1810. Autrefois populaire pour ses parties de chasse privées, le domaine s’adresse désormais aux éco-touristes qui se promènent le long des 30 km de sentier naturel qui traverse des forêts de plantes à épices et d’arbres indigènes.

Poursuivant notre visite, nous arrivons à Souillac, l’un des villages les plus importants du sud, qui s’étend dans les colonies dispersées le long des routes côtières. Nommé d’après le gouverneur français François de Souillac, ce village a joué un rôle crucial dans le développement de ce qui devait être plus tard connu sous le nom de district de Savanne. C’était autrefois l’endroit où tout le sucre des moulins du sud était embarqué sur des voiliers à coaster pour atteindre Port Louis. Cette activité ne s’est arrêtée qu’au début des années 1900, lorsque le réseau ferroviaire a été étendu à Souillac.

Aujourd’hui, le village offre aux visiteurs plusieurs vestiges historiques tels que le quai du Battelage, l’ancienne gare, le palais de justice, le poste de police, l’église basaltique et la maison de La Nef du célèbre poète Mauricien Robert Edward Hart.

Plus à l’est nous terminons à la baie de Vieux Grand Port. Premier port de l’île Maurice, la région reçut les premiers camps hollandais et plus tard, en 1735, le célèbre gouverneur français François Mahé de Labourdonnais décida de développer le port actuel (Port Louis) à l’extrémité opposée de l’île, en faisant la capitale et centre administratif. Le Sud n’a cependant rien perdu de son importance. Le village de Mahébourg, nommé d’après lui est un jalon de sa contribution à l’histoire de Maurice.

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