Ce sont les Hollandais qui construisirent la première colonie sur l’île en 1598, et le baptisèrent sous le nom de Maurice, comme leur souverain; le Prince Maurice de Nassau. Peu après, l’île devint un port de commerce florissant, alors que les ébéniers furent abattus et expédiés vers l’Europe.

Pour les Hollandais, c’était une étape idéale reliant leurs colonies du Cap de Bonne Espérance et Batavia (Indonésie). Ils s’arrêtent à Maurice, puis descendent au 40ème parallèle pour attraper les vents des quarantièmes rugissants, avant de naviguer jusqu’à leur destination. Ce fut durant cette période que Abel Tasman quitta Maurice pour naviguer initialement le long de la même route, mais avec pour instructions de continuer à naviguer vers l’est au lieu de monter.

C’est ainsi qu’il découvrit les sommets des montagnes de Tasmanie, sans se rendre compte que l’Australie continentale se trouvait plus loin. Il poursuivit néanmoins, pour découvrir la Nouvelle-Zélande. Ce fut pendant le règne hollandais que le Dodo, un oiseau incapable de voler, pondit ses oeufs sur le sol; il y rencontra son extinction. Probablement dû au fait qu’il pondit ses œufs à même le sol et qu’ils étaient décimés par les singes et les rats, venus avec la cargaison que transportait les différents navires. Les Hollandais ont finalement quitté l’île et les Français prirent leur place en 1715. 

Ils le baptisèrent Isle de France et planifièrent de la transformer en une grande colonie, qui allait devenir une épine dans les côtes des Britanniques; puisque leurs flottes et corsaires s’engagent avec la puissante marine britannique dans des batailles déchaînées pour le contrôle du commerce avec les Indes.

Les Français construisirent un jardin botanique de classe mondiale; Pamplemousses, qu’aujourd’hui nous pouvons toujours admirer et visiter. C’est aussi durant cette période que le roman Paul & Virginie fut écrit; un roman qui était en partie basé sur une histoire vraie d’un tragique naufrage. De renommée mondiale, il est resté sur la liste des meilleures ventes en Europe depuis de nombreuses décennies. Même aujourd’hui, les gens qui visitent l’île Maurice sont à la recherche de la maison d’origine de Paul et Virginie, ignorant que le couple romantique était le fruit de l’imagination de l’auteur Bernardin de Saint Pierre. À l’époque de la Révolution Française, l’élite dirigeante de l’île, à prédominance royaliste, déclara son indépendance vis-à-vis de la France. Étant donné que le commerce se détruisait et également à cause du blocus britannique des corsaires, le commerce avec des pays neutres tels que l’Amérique et le Danemark était encouragé; ce qui permit à la colonie de survivre. Cela a duré quatre ans et en 1803, Napoléon réalisant l’importance stratégique de l’île, envoya un gouverneur pour prendre les choses en main. Août 1810, devait figurer dans les livres d’histoires, comme étant la seule victoire navale des forces napoléoniennes sur les Britanniques: la bataille de Grand Port, inscrite sur l’Arc de Triomphe à Paris. Le navire « Le Revenant » appartenant au célèbre corsaire Robert Surcouf a été saisi par le gouverneur et prit part à la bataille sous le nom de « Victor ». Le navire a été reconstruit à sa taille actuelle sur un chantier naval patrimonial dans le Village Historique du Vieux-Grand-Port et fut inauguré fin 2006.

Trois mois plus tard, les Britanniques arrivèrent en force et reprirent l’île, ce qui amena Maurice à une ère propice. Les habitants étaient autorisés à conserver leur culture française et même le code juridique napoléonien a été maintenu avec les lois britanniques greffées sur elle. Avec l’abolition de l’esclavage, un nouvel ordre fut établi et des travailleurs engagés étaient ramenés de l’Inde, alors que l’industrie sucrière surgissait. Un système de chemin de fer était introduit et Maurice (comme il avait été renommé), fut la première colonie britannique et le cinquième pays au monde à concevoir, imprimer et émettre ses propres timbres. Pas étonnant que, sur les dix pièces philatéliques les plus précieuses au monde, six, notamment le précieux « Bordeaux Cover » sont de l’île Maurice. Aujourd’hui, Maurice est le seul endroit où les timbres les plus précieux au monde; les inutilisés ‘Un Sou rouge-orangé et les Deux Pence indigo’, émis en 1847, peuvent être vus côte à côte au Blue Penny Museum, à Port-Louis. Ils ont été achetés par un consortium d’entreprises locales pour $2,2 millions en 1993. En 1812, les Britanniques offrirent également à Maurice, le ‘Mauritius Turf Club’, le plus ancien club Hippique dans l’Hémisphère Sud et le deuxième plus ancien dans le monde.

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