D’abord et avant tout, le marronnage était une chose d’homme, car les hommes étaient plus à même de subir les épreuves du marronnage. D’un autre côté, les marrons étaient plus enclins à rester coincés ou à la traîne avec les femmes qui pourraient avoir des enfants et affaiblir les chances de survie en tant que groupe.

La féminité, d’autre part, était également considérée comme une faiblesse physique et mentale et conduisait à la conclusion que les femmes esclaves ne s’adapteraient pas à la nature sauvage et d’autres difficultés associées au marronnage. Cependant, malgré tout cela, le marronnage féminin existait et les raisons pour lesquelles les femmes esclaves étaient abandonnées étaient nombreuses. Selon les registres de Grand Marrons, les principales raisons étaient qu’ils voulaient échapper au contrôle de leurs maîtres et ne voulaient pas non plus être associés à des groupes marrons.

Très souvent, les femmes esclaves voulaient aussi rencontrer des parents qui avaient déjà fui. Il a été dit que ces évasions étaient planifiées à l’avance après avoir pris des dispositions pour rencontrer un parent.

Il est également vrai que les femmes esclaves marrons ne s’enfuyaient pas par leurs propres moyens. Les marrons attaquaient souvent les propriétés pour obtenir de la nourriture, des vêtements, des armes et aussi des partenaires sexuels. Cependant, les femmes esclaves n’étaient pas toujours disposées à suivre les hommes marrons.

Une autre raison expliquant le marronnage féminin était le mauvais traitement que leurs propriétaires leur ont infligé. Il y avait un rapport d’une femme esclave, Louison, qui avait déclaré qu’elle avait été abandonnée à cause des mauvais traitements par son propriétaire. Elle avait affirmé qu’elle s’était enfuie plusieurs fois, mais qu’elle était restée à proximité de la propriété et avait été surprise à chaque fois et que l’intensité de sa punition augmentait proportionnellement. Par conséquent, en dernier recours, elle avait résolu de fuir pour toujours.

Les enregistrements de Monique, une esclave marron mozambicaine, sont assez révélateurs. Après avoir été capturée, elle avait déclaré qu’elle n’était pas devenue volontairement marron. Elle avait été enlevée par un marron armé nommé Guinga pendant qu’elle cueillait des légumes avec son enfant. Guinga l’a forcée à l’accompagner dans les bois et à rejoindre le groupe marron. Ce dernier tua l’enfant et l’a pris comme partenaire. Cependant, après un certain temps, un autre marron de la même bande tua Guinga et fit de Monique son partenaire et elle porta son enfant.

C’était aussi un trait commun chez les marrons de pratiquer l’infanticide. Il s’ensuit que les bébés se sont avérés être un fardeau pour le groupe qui était toujours en mouvement, essayant d’échapper aux détachements marrons.

Une autre pratique importante des marrons était que les femmes appartenant à des groupes n’accompagnaient pas les hommes lorsqu’ils effectuaient des raids. Elles restèrent en arrière et reçurent de la nourriture et des vêtements qui avaient été volés. C’était un événement habituel de punir les esclaves marrons lors de leur capture et c’était souvent la mort. Cependant les femmes marrons recevaient différentes punitions en fonction de leurs témoignages.

Après un témoignage donné par une esclave marron nommée Rose, elle fut épargnée de la peine de mort car la cour a conclu qu’elle ne s’était pas échappée toute seule. Rose avait été kidnappée par un groupe de 15 marrons alors qu’elle poursuivait des singes des champs de son maître, Jacques Coignard.

Les informations sur les marrons des archives ont définitivement prouvé leur importance en raison de leur fiabilité. L’histoire orale sur le marronnage, associée au Morne, est très attrayante et passionnante et mérite une attention particulière.

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