Poursuivre son programme de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et promouvoir un centre financier propre et réputé, le gouvernement de Maurice a présenté une série de lois début 2002, à savoir la loi sur la prévention de la corruption, la loi sur la prévention du terrorisme et la loi sur le renseignement financier et blanchiment d’argent, au nom de laquelle la cellule de renseignement financier (CRF) a été créée.

La CRF est une organisation spécialisée qui reçoit, analyse, évalue et diffuse des renseignements financiers sur des soupçons de blanchiment d’argent et de financement d’activités terroristes. Ces organisations constituent un élément important d’un cadre moderne de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML/CFT), et leur prévalence augmente dans le monde.

Deux facteurs majeurs soutiennent la création des CRF. Premièrement, l’objectif des enquêtes financières est de découvrir la piste financière laissée par les criminels, nécessitant des compétences spécialisées dans l’analyse des comptes des institutions financières, des documents, des registres d’entreprises, des contrats d’assurance et une gamme complète de dossiers financiers et commerciaux. Deuxièmement, les exigences en matière de communication d’informations et de tenue de documents génèrent des données financières substantielles qui doivent être synthétisées et rendues utiles aux autorités compétentes. Cela implique la réception, le classement et le stockage de l’information avant son analyse et sa diffusion auprès des organismes d’application de la loi, des autorités de réglementation et des CRF d’outre-mer ou d’autres organismes engagés dans la AML/CFT. Les produits des CRF sont donc des paquets de renseignements et des divulgations à l’usage des autorités de réglementation, des enquêteurs ou des procureurs.