Les taux minima légaux de salaire varient selon la catégorie d’emploi et les années de service, et sont fixés périodiquement par les ordres de rémunération nationaux pour les différents secteurs. Les salaires moyens versés dans la pratique tendent à être sensiblement plus élevés que ces minima légaux, en particulier dans les secteurs des EPZ et de la construction. Avant le discours sur le budget, les syndicats prennent part chaque année à des négociations tripartites avec le gouvernement et les fédérations patronales de Maurice (MEF) pour décider d’un ajustement du coût de la vie aux taux de salaires au niveau national. Généralement, un seul pourcentage de l’augmentation annuelle du coût de la vie est décrété par le gouvernement pour l’ensemble du pays et tous les employeurs sont légalement tenus d’appliquer ce pourcentage aux taux de rémunération de leurs employés, qu’ils soient membres ou non des syndicats. Ce taux convenu a force de loi au moyen d’une loi de rémunération supplémentaire.

La négociation tripartite annuelle entre les états/employeurs/employés n’est cependant pas le seul type de négociation des taux de rémunération. Il n’est pas interdit aux syndicats de négocier au niveau de l’usine ou de l’industrie. Cependant, dans la pratique, ce serait plus pour les augmentations de productivité que pour l’ajustement au coût de la vie.

Les taux minima d’heures supplémentaires sont fixés par la loi de 150% à 300% des taux de base. Les salariés en emploi continu dans la même entreprise depuis un an ont droit à une prime annuelle équivalente à un douzième de leurs gains pour l’année. Les primes de productivité sont également payées à la discrétion de l’employeur.